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Bilan TraAM 2013-2014

Le bilan du groupe académique de Lille pour les TraAM 2013-2014
 

Bilan du groupe TraAM de l’Académie de Lille pour l’année 2013-2014

 

Thématique TraAM

 

Cette année, l’Académie de Lille a proposé aux TraAM 4 pistes de travail autour du thème « Dire, écrire et lire l’histoire et la géographie ». A partir de ce thème, nous avons réfléchi aux moyens que nous pourrions mettre en oeuvre pour aider nos élèves de LP les plus en difficulté, à commencer par ceux de CAP, dont il faut rappeler qu’il s’agit d’un public divers et peu scolaire, et dont les parcours de vie sont bien souvent difficiles. C’est à nous, enseignants, d’imaginer les moyens d’amener ces élèves vers le haut. Ils en sont capables et ils le méritent. Pour ce faire, quelle aide peut apporter l’utilisation des outils numériques ? En quoi les TICE peuvent-ils résoudre les problèmes fréquemment rencontrés de mémorisation ou de restitution ? Rappelons à cette occasion que l’examen du CAP est la seule épreuve certification dans laquelle les épreuves peuvent se faire via les outils numériques.

 

Responsabilité pédagogique :

 

M. Cyrille LARAT, IEN EG Lettres-Histoire

M. Eric AUJAS, IEN EG Lettres-Histoire

 

Membres du groupe TraAM :

 

M. Yannick BROHARD (référent académique), LP Auguste Béhal - Lens

Mme Anne LEU, LP Ferrer - Lille

Mme Anne-Marie VAN LOVEREN, LP Cousteau - Wasquehal

M. Karim DEROUICHE, LP Sévigné - Tourcoing

 

Organisation :

 

Après une réunion de lancement en présence des inspecteurs le 25 septembre 2013, suivie d’une réunion de travail le 9 octobre 2013, préparatoire à la réunion des groupes académiques à Paris, une autre réunion a eu lieu entre les membres du groupe académique le 13 novembre 2013. Par la suite, les échanges se sont fait par mails. Il faudrait d’ailleurs les années prochaines prévoir des réunions plus régulières, plus à même d’échanger et de discuter des thématiques de travail. C’est un point que l’on peut améliorer, même s’il n’est pas toujours facile de coordonner des emplois du temps différents et des impératifs professionnels et personnels.

Au cours de l’année, l’Académie de Lille s’est associée avec l’Académie de Dijon. Les échanges ont été nombreux, notamment pour mettre en oeuvre les tests inter-académiques des projets proposés.

 

Productions :

 

Il a été décidé, lors de la réunion de lancement du groupe, d’axer la réflexion sur la notion du récit multimédia. Initialement, le groupe de Lille avait prévu de travailler et de proposer aux TraAM 4 projets :

 

  • une séquence en histoire de niveau CAP proposée par Karim Derouiche sur « Voyages et découvertes du XVIème au XVIIIème siècle »
  • une séquence en histoire de niveau Bac Pro proposée par Yannick Brohard sur « Voyages et découvertes du XVIème au XVIIIème siècle »
  • une séquence en géographie de niveau Bac Pro et/ou CAP proposée par Anne Leu et Anne-Marie van Loveren sur « Le développement inégal »
  • une séquence en histoire de niveau CAP proposée par Anne Leu et Anne-Marie van Loveren sur « Guerres et conflits au XXème siècle »

 

Finalement, seuls 2 projets ont été menés à leur terme dans le cadre des TraAM, celui de Yannick Brohard en histoire et celui d’Anne Leu et Anne-Marie van Loveren en géographie. Par manque de temps, par difficulté d’intégration dans la programmation ou parce qu’ils n’avaient pas été jugés concluants par leurs auteurs, les autres projets ont été abandonnés. Par ailleurs, seul le projet d’Anne Leu et d’Anne-Marie van Loveren a été retenu par l’académie de Dijon pour faire l’objet d’un test inter-académique.

 

Le développement inégal - Séquence proposée par Anne Leu et Anne-Marie van Loveren

 

Niveau : Seconde Bac Pro / CAP 

http://lettres-histoire.discipline.ac-lille.fr/formation/traam/sequence-traam-1/

 

Objectifs disciplinaires : Faire comprendre aux élèves comment le développement peut produire des inégalités socio-spatiales, à commencer par celles présentent dans leur territoire.

 

Mise en oeuvre : Dans un premier temps, les élèves vont devoir chercher à confirmer ou à infirmer des affirmations de l’enseignant. Ils sont « acteurs guidés » de leurs recherches. A charge pour eux de rédiger un paragraphe expliquant leurs résultats. Dans un second temps, ils doivent rechercher des informations afin de faire apparaître le concept de Développement durable. Ils pourront s’approprier ce concept et en donner une définition en partant d’un exemple précis et local.

 

Questionnement : Ce projet aborde la question de géographie sur « Le développement inégal ». D’emblée s’est posée une réflexion sur le paysage. Cela semble évident, mais il faut le rappeler, la géographie est d’abord une question de localisation. Dans ce cadre, l’utilisation des outils numériques permet de donner à voir et autorisent l’accès à des connaissances a priori inaccessibles. L’application Street View de Google Maps permet aux élèves de construire par eux-mêmes les notions d’inégalité ou de développement inégal. Ils sélectionnent 4 photos de leur commune qui doivent illustrer les inégalités ressenties. Puis ils les légendent et essayent d’expliquer les causes de ces inégalités socio-spatiales.

 

 

Voyages et découvertes - XVIème-XVIIIème siècles - Séquence proposée par Yannick Brohard

 

Niveau : Seconde Bac Pro

http://lettres-histoire.discipline.ac-lille.fr/formation/traam/sequence-traam-2/

 

Objectifs disciplinaires : Saisir les enjeux et les motivations des voyages de découverte, ainsi que leur évolution au cours de la période étudiée.

 

Mise en oeuvre : Les élèves ont à leur disposition, sur les tablettes numériques, des dossiers concernant Colomb et Bougainville. Chacun contient une quinzaine de documents. En autonomie et par binôme, les élèves doivent en sélectionner quelques uns et réaliser un diaporama sur le navigateur qui leur a été attribué. Cette présentation est destinée à être présentée au reste de la classe à l’oral.

 

Questionnement : Ce projet comporte plusieurs hypothèses de départ. L’une d’entre elles revient, pour les élèves, à se poser la question de la pertinence des documents choisis. Autrement dit, dans un corpus fourni, pourquoi choisir tel document et pas un autre ? De fait, les élèves doivent s’approprier les documents, les manipuler et faire un choix. Une autre hypothèse de départ était de donner sens à une succession d’image. Celle-ci induit un récit historique, une structuration du temps et une contextualisation.

 

Tests réalisés :

 

Dans le cadre des tests intra-académiques, Yannick Brohard a testé la séquence d’Anne Leu et d’Anne-Marie van Loveren sur « Le développement inégal » en classe de Seconde Bac Pro.

 

Dans le cadre des tests inter-académiques, Yannick Brohard a testé une séquence proposée par Sylvain Pérot de l’Académie de Dijon sur « La traite négrière et Bordeaux » en classe de Seconde Bac Pro, Alexis Lucas a testé une séquence proposée par Gaël Perron de l’Académie de Dijon sur « La République et le fait religieux » en classe de 1ère Bac Pro.

 

Les apports des TICE :

 

Dans nos réflexions et lors des mises en oeuvre des séquences proposées, plusieurs plus-values de l’utilisation des TICE sont apparues.

 

La plus évidente est l’autonomie des élèves. Dans la co-construction de leurs savoirs, l’utilisation des TICE semble être un atout de taille. Familiarisés avec ces outils, ou en acquérant rapidement les principes d’utilisation, les élèves abordent différemment le travail et la manipulation des sources et des documents en classe. L’enseignant se positionne en relais, en guide, en conseil. Bien souvent, il s’est contenté d’interventions techniques. Dès lors, l’apport du professeur est adapté aux difficultés des élèves. L’autonomie permet justement de différencier les interventions de l’enseignant en fonction des difficultés rencontrées par les élèves. En outre, ceux-ci travaillent à leur rythme et en fonction de leur niveau. Le document étudié en classe devient un outil de travail. Yannick Brohard a remarqué que ses élèves ont tous travaillé, mêmes ceux qui, par timidité ou manque d’intérêt, avaient du mal à trouver leur place dans une configuration plus « classique » de l’enseignement. La création d’un travail personnalisé grâce aux TICE questionne également le choix des documents et son rapport à ceux-ci. Les élèves discutent et s’approprient les documents.

Un autre intérêt perçu des TICE dans les séquences proposées aux TraAM par l’Académie de Lille, concerne la mise en récit, la compréhension, la restitution et la mémorisation. Pour Anne-Marie van Loveren, la création d’un support visuel personnel facilement projetable au reste de la classe aide les élèves à se détacher de l’écrit dans une présentation orale. Qu’elle soit orale ou écrite, la restitution est facilitée par l’utilisation des TICE, et donc sa mémorisation. La mise en relation des documents entre eux (diaporama, Padlets, Evernote …) crée du sens.

En outre, Anne Leu constate que l’utilisation des outils TICE permet d’avoir accès à une plus grande variété des supports. Mieux, elle peut amener à une individualisation des supports qui autorise une meilleure adaptation aux difficultés des élèves. Les TICE peuvent donc amener à une individualisation des parcours, ce qui est plus difficile dans un enseignement plus « descendant ».

 

Les moins-values repérées cette années sont essentiellement d’ordre technique. Connexions au réseau, absence de réseau, problème matériels … autant de points noirs qui reviennent dans les compte-rendus. Certains ont également soulignés le caractère « chronophage » d’une séquence TICE, même s’ils reconnaissent également que la quantité de travail se fait surtout en amont, et que l’autonomie gagnée en aval permet de s’y retrouver.

De plus, les élèves peuvent parfois se perdre dans les informations trouvées, notamment sur l’internet. La difficulté pour les enseignants est alors de proposer des « marches à suivre », des « guides » permettant de canaliser l’activité demandée, tout en laissant une marge de manoeuvre essentielle à la construction individuelle et personnelle des savoirs.

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