Travailler un document en cours
Travailler le document en cours
On peut (de manière empirique et assez peu scientifique) définir le travail sur le document comme un ensemble de tâches qui concourent à une même réalisation.
Ce travail peut se décomposer en un ensemble de tâches plus ou moins élémentaires, classables soit par ordre de difficulté, soit par nature, soit – et c'est le plus souvent le cas – par ordre chronologique. De fait, l'ordre de difficulté et l'ordre chronologique se retrouvent souvent liés, le cours se construisant comme une réflexion qui s’élabore et progresse au fil de l'heure.
On peut cependant affiner : le travail sur le document peut se décompose et on peut distinguer les tâches qui conduisent à :
- identifier/repérer/nommer/situer/décrire/raconter/sélectionner ;
Il s'agit là d'un premier contact avec le document, d'une lecture-découverte qui amène l'élève à prendre possession de ce que le document peut avoir d'immédiat.
Ce travail de premier rang sur l'information, se poursuit par des tâches qui conduisent à :
- classer/hiérarchiser/trier/ranger/mettre en relation ;
C’est le moment de l’analyse proprement dite. Finalement, l’élève est amené à
- généraliser/argumenter/réaliser/contextualiser
C’est le moment, essentiel, de l’interprétation.
Ainsi, dresser le bilan de 3 siècles de voyages d'explorations et de découvertes conduit éventuellement l’élève à :
Repérer et sélectionner de l'information dans un document
Classer/ranger/ trier ces informations en catégories « politique, économique, ... »
Mettre en relation/comparer les motivations des premiers voyageurs et celles de ceux du XVIII° siècle, éventuellement avec des apports de l’enseignant ou d’un autre document ;
Réaliser une synthèse ordonnée mais aussi, à partir des changements alimentaires induits par l'intégration des Amériques au système monde, argumenter, par exemple, en faveur d'un choix : « En quoi telle ou telle plante d’origine américaine, choisies parmi d’autres, ont-elles des conséquences importantes sur l'alimentation des Européens ?
La tension réside à mon sens dans le fait que l’élève ne maîtrise que peu de connaissances ce qui le gène dans son approche du document et qu’il n’est pas habitué à interpréter un document. Ce manque de connaissances peut conduire à multiplier les documents pour combler les lacunes, le temps consacré au travail en profondeur (repérage – analyse – interprétation) se réduisant alors fortement.